Imaginez un damier, un simple carré de 8×8 cases, posé là comme un champ de possibilités infinies. Mais voilà que ce damier, au lieu de se figer dans la rigidité des règles et des limites géométriques, s’éveille soudain, animé par une pulsation secrète. Toutes les deux secondes, les couleurs changent, se succèdent, s’échappent, s’inventent. Rouge incandescent, bleu glacé, vert tempétueux : chaque case devient une explosion imprévisible, une sorte de poème visuel qui se réécrit à l’infini. Ce damier n’a pas de logique, ou peut-être en a-t-il une que seul l’inconscient pourrait saisir. C’est une danse chaotique où chaque case semble murmurer à l’autre : « Change avec moi, recommençons tout ». Le hasard devient maître, le temps un complice, et l’écran, une fenêtre ouverte sur un univers mouvant. Il n’y a pas de joueur ici, juste un spectateur, happé par le rythme hypnotique de ce ballet coloré.